Pourtant cette pratique est de plus en plus controversée. Outre le fait de s’empiffrer le temps d’un repas, ce terme conduit malheureusement plus globalement à des comportements malsains.
Avant d’aller plus loin, je tiens à préciser que je parle ici du concept du « cheat meal » dans le sens commun du terme utilisé par le grand public. Il est important de noter qu’il y a une nuance dans l’utilisation de ce concept dans l’univers de la compétition dans certains sports et notamment celui du Body Building.
LE PROBLÈME DU « TOUT OU RIEN»
En fait, le principal problème que je constate avec ce concept, c’est que trop de personnes ont tendance à tomber dans l’excès et la logique du tout ou rien. Car pour beaucoup il est difficile, voir impossible de s’en tenir à un croissant ou un chocolat quand ils ont décidé que durant cette journée ou ce repas ils avaient le droit de « tricher » et de consommer un aliment dit « interdit ». Beaucoup de gens passent donc d’un extrême à un autre le temps d’un repas et finissent par gâcher les efforts de toute une semaine.
LES EFFETS DU CHEAT MEAL
En effet, s’empiffrer sur un jour de triche ou sur un repas conduit à un apport calorique excédentaire, et est souvent suivi par des sentiments de culpabilité et de honte qui conduisent inévitablement à une période de restriction alimentaire rigide. Et c’est là qu’on rentre dans un cercle vicieux : on s’empiffre, on fait exploser notre apport calorique, on se sent mal, on se punit.
D’ailleurs, en prenant du recule, le concept du cheat meal et les comportements qu’il génère sont réellement associés à ceux des personnes souffrant de troubles de l’alimentation tel que le trouble de la frénésie alimentaire.
SE CONCENTRER SUR UNE RELATION POSITIVE AVEC L’ALIMENTATION
Mon expérience, me conduit à conseiller mes clients à appréhender les choses autrement. Pourquoi ne pas craquer de temps en temps sur un dessert qui nous donne vraiment envie ? Le déguster, se sentir bien et passer à autre chose, plutôt que de proclamer une journée officielle de la surconsommation alimentaire ?
Pourquoi ne pas plutôt se concentrer sur son corps, ses envies et son bien-être ? Manger en toute conscience, et apprendre à savoir quand on peut vraiment se laisser tenter par une petite sucrerie ou un super bon sandwich qui nous fait de l’œil. Si ça se trouve on n’aura même pas envie de le finir, ou si on le fini, on l’aura réellement dégusté jusqu’au dernier morceau, sans culpabilité. On se débarrasse ainsi de tout sentiment négatif souvent associée aux jours de triche et du cercle vicieux des régimes restrictifs conduisant à l’effet yo-yo.
LA CONCLUSION
Moi je dis : PAS CHEAT MEAL. Car il est important de cultiver une relation positive avec la nourriture qui n’implique pas la mentalité du tout ou rien, et des sentiments tels que la culpabilité et la honte.